Paris a connu une révolution cyclable sans précédent ces dernières années, portée par une politique volontariste et un suivi rigoureux des usages.
La ville travaille depuis des années avec Eco-Compteur, et s’est progressivement équipée d’une solution complète et globale d’analyse des flux vélos pour mesurer en temps réel l’impact de ses aménagements, adapter ses stratégies et communiquer efficacement sur les progrès réalisés. Une combinaison de compteurs de cyclistes permanents, de compteurs mobiles, d’afficheurs Eco-DISPLAY et de logiciels d’analyse et partage de données ont permis de suivre avec méthode le trafic vélo et communiquer avec le public sur les transformations spectaculaires d’une ville devenue petit à petit capitale cyclable.
Le cas d’étude ci-dessous relate comment les données de comptage vélo ont joué un rôle clé dans cette transition, en soutien des actions menées, pour légitimer les choix politiques et communiquer sur les succès.
Le plan vélo 2015-2020 visait 15% de déplacements à vélo d’ici 2020 (part modale vélo), avec un budget de 150 millions d’euros pour doubler le réseau cyclable, via la réalisation d’un Réseau Express Vélo et d’un réseau secondaire. Les premières réalisations ont permis de constituer un début de réseau, même si seulement 56% ont pu être réalisés pour finir, dont une partie de façon insatisfaisante d’après les pointages de l’association Paris en selle.
Malgré cela, en 2019 déjà, les effets de ce plan commençaient déjà à se concrétiser : certains aménagements livrés avaient provoqué une augmentation importante de la fréquentation. Par exemple, grâce à la piste cyclable Boulevard Voltaire (11e), on dénombrait déjà deux fois plus de cyclistes qu’en 2018.
Plusieurs événements exceptionnels montraient alors le potentiel important du vélo, avec notamment une augmentation de 46% du trafic vélo moyen lors des grèves de l’hiver 2019.
Mais les choses s’accélèrent pendant et à la suite de la crise sanitaire du COVID-19. Également porté par le nouveau Plan Vélo 2021-2026 de la Ville qui vote un budget de 250 millions d’euros pour continuer de développer son « système vélo » : aménagements, services, communication, et bien sûr suivi des flux avec le comptage des vélos.
Nous avions rencontré la ville à cette période pour comprendre comment les données étaient utilisées pour suivre ce nouveau Plan vélo.
L’effet cumulé de cette politique et de la crise sanitaire agissent comme un catalyseur. Les compteurs de cylistes enregistrent une explosion de l’usage du vélo (+67% entre 2019 et 2021 sur certains axes), justifiant la pérennisation des 50 km de coronapistes créées en urgence (dont notamment l’emblématique piste cyclable Rue de Rivoli). Les premiers dépassements du trafic voiture par le trafic vélo apparaissent.
Au global sur la période, la fréquentation des pistes cyclables progresse de 34% entre 2020 et 2024, confirmant le vélo comme un mode de transport incontournable pour les Parisiens.
En 2024, une enquête montre que 27% des Parisiens ont augmenté leur usage du vélo en un an, contre une baisse de l'usage de l’automobile de 15%, des chiffres confirmés par les données de comptage cycliste. Paris confirme son statut de ville cyclable d'envergure internationale.
Source : https://www.paris.fr/pages/le-bilan-des-deplacement-a-paris-en-2024-31371
À la suite de cette forte hausse de la pratique, les données d’usage ont également mis en lumière la saturation de certaines pistes cyclables, comme le Boulevard Sébastopol, aménagement cyclable étroit sur certains tronçons et qui a pourtant enregistré plus de 22 000 passages en septembre 2024.
La rue de Rivoli, axe emblématique de la transformation de Paris, connait également des pics importants de fréquentation.
Les chiffres ont permis d’anticiper l’élargissement des pistes cyclables existantes. Dans le cas de la rue de Rivoli, celle-ci a été élargie progressivement pour accueillir un flux toujours plus important de cyclistes.
En 2025, la fréquentation vélo à Paris dépasse désormais largement celle de la voiture, montrant une transition majeure dans les modes de déplacement urbain.
Selon une étude de l'Institut Paris Région, 11,2% des déplacements intra-muros se font à vélo, contre seulement 4,3% en voiture.
Entre Paris et la petite couronne, 14% des déplacements se font à vélo, contre 11,8% en voiture.
Les axes les plus fréquentés (ex. Boulevard Sébastopol, Quai d’Orsay, Rue de Rivoli) continuent de battre des records de trafic, et notamment en juin 2025, marquant le plus haut niveau de fréquentation jamais enregistré sur les 29 compteurs officiels de la capitale.
Historique de trafic vélo à Paris depuis 2020 sur un panel de sites de référence
En parallèle de la mesure des fréquentations pour le suivi au quotidien, et l’anticipation des besoins en aménagement, pour accompagner l’incroyable explosion de la pratique, les afficheurs ont joué un rôle important dans l’adhésion citoyenne, créant un effet d’entraînement.
Sur la carte mondiale des afficheurs que nous proposons, les afficheurs de Paris Sébastopol et Paris Rivoli sont régulièrement les plus fréquentés des 400+ afficheurs installés dans le monde.
Ces afficheurs ont également été utilisés de manière créative, notamment au cours des Jeux Olympiques par Tony Estanguet et le comité olympique, pour communiquer sur la pratique.
Paris illustre comment les données terrain & fiables, s’appuyant sur des outils puissants de communication, permettent de :
✅ Objectiver les progrès
✅ Adapter les aménagements en temps rée
✅ Convaincre et fédérer le public autour des mobilités douces