Les données de comptage à long terme peuvent être utiles à bien des égards. Que révèlent-elles sur l’utilisation des pistes cyclables de Montréal lorsque les transports en commun sont en grève ?
Du 9 au 17 juin 2025, la Société de transport de Montréal (STM), l'organisme de transport en commun de Montréal, a été en grève.
Pendant ces neuf jours, les services d'autobus et de métro ont été considérablement réduits ; Les citoyens pressés ne pouvaient emprunter les transports en commun qu’aux heures de service essentielles : le matin, le soir et la nuit
Cela n'a pas empêché les Montréalais de trouver une autre façon de se déplacer en ville… à deux roues !
Montréal est depuis longtemps une ville favorable au vélo. En fait. En fait, c'est l'une des grandes villes les plus cyclables d'Amérique du Nord (anglais), selon PeopleForBikes.
Mais pendant la grève, les résidents de la ville ont décidé de passer à la vitesse supérieure.
BIXI, le système de vélos en libre-service de la ville, a partagé ces chiffres :
700 000 trajets ont été effectués sur une période de neuf jours, pour un total de 2,2 millions de kilomètres, soit environ 54 fois le tour de la Terre.
La journée la plus chargée a compté 98 500 voyages, battant de plus de 20 % le précédent record de 79 868 voyages en une journée.
Mais ce n'est pas tout. L'activité cycliste dans toute la ville a augmenté grâce aux comptages d'une cinquantaine de nos comtpeurs.
Certains des chiffres les plus intéressants proviennent du 11 juin, le jour de point du cyclisme pendant la grève. Ce jour-là, le nombre de vélos à l'intersection Rachel / Saint-Denis a atteint 14 676 - une augmentation de 71 % par rapport à un mercredi typique de juin. Cela a établi le record du plus grand nombre de passages quotidiens jamais enregistré à Montréal sur une installation cyclable.
"Habituellement, lorsque le record est battu, il l'est d'un cheveu, d'un pourcentage ou deux. Ici, nous avons constaté plus d'un tiers de volume supplémentaire à ces endroits précis, et ces augmentations ont été observées dans toute la ville. - David Beitel, Responsable des services de données à Eco-Compteur
Un autre résultat impressionnant des données : cette intersection a compté près de 1 800 vélos en une heure, de 17 h à 18 h. Selon David, ce chiffre est proche de la capacité maximale de la voie.
"Cela illustre bien l'efficacité des pistes cyclables. Elles peuvent réellement déplacer les gens de manière beaucoup plus efficace pendant ces périodes de pointe. - David Beitel
Que nous apprend la grève de Montréal sur les données de comptage ?
En général, la grève a mis en évidence l'un des principaux avantages du comptage : avoir des données de référence avec lesquelles comparer lorsque quelque chose d'extraordinaire se produit.
Pensez-y de cette façon. Oui, une grève des transports en commun incitera probablement plus de gens à prendre le vélo. Mais dans quelle mesure? Quelle est l’ampleur de l’impact comparée à un événement cycliste tel que la journée "Bike Anywhere" de San Diego (anglais)? Les données de comptage permettent de comprendre plus précisément les poussées.
Grâce aux données, vous pouvez prendre de meilleures décisions et planifier plus efficacement. Dans le cas de Montréal, si la ville sait qu'une grève peut entraîner une augmentation du volume de 71 % sur certaines pistes cyclables, elle peut prendre des précautions pour s'assurer qu'une piste n'atteindra jamais sa capacité maximale pour des raisons de sécurité.
Vous pouvez également vous renseigner sur le succès des événements planifiés. Par exemple, vous pouvez dire que la journée vélo-travail de votre ville a augmenté l'affluence dans vos rues, mais qu'en est-il par rapport à une journée normale ?
La grève de Montréal n'est qu'un exemple de l'utilité des données de comptage à long terme. Elles entrent également en jeu lorsqu'il s'agit d'étudier l'évolution du nombre de cyclistes dans une ville au fil du temps (Wallonie, Belgique) ou de mesurer la marchabilité.
Pour en savoir plus sur la grève de Montréal, consultez l'article de la Presse.
Découvrez le compteur que nous avons utilisé pour collecter des données sur les vélos à Montréal : le ZELT Evo.