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Tourisme sportif : quels impacts des Jeux Olympiques de Paris 2024 ?

Rédigé par Raphael Chapalain | 1 avr. 2024

Le tourisme sportif, un phénomène en plein essor

Le tourisme sportif est aujourd’hui l’un des segments touristiques les plus dynamiques, comme le confirment les données de Google Trends. Selon l’Organisation mondiale du tourisme (ONU Tourisme), il séduit un public varié : des supporters voyageant pour des compétitions, des amateurs cherchant à pratiquer une activité pendant leurs vacances, ou encore des familles intégrant le sport à leur séjour.

Définition et exemples concrets

« Sa définition contemporaine pourrait se résumer au fait de passer au moins une nuitée hors de chez soi dans le but de voir ou de faire une activité sportive », selon Marc Langenbach, maître de conférences en géographie du tourisme et du sport à l’Université Grenoble Alpes.

Exemples :
  • Se rendre à Roland-Garros pour assister aux matchs (tourisme événementiel).
  • Choisir un camping équipé de courts de tennis pour allier vacances et pratique sportive (tourisme de loisirs).
Cette tendance est confirmée par une étude de l’Union Sport & Cycle : 75% des Français apprécient d’avoir des infrastructures sportives à proximité de leur lieu de vacances, un critère indispensable pour 17 % d’entre eux.

 

Les Jeux Olympiques 2024 : un accélérateur pour le tourisme sportif et les mobilités douces

Avec 15,3 millions de visiteurs attendus, les JO de Paris 2024 ont offert une vitrine exceptionnelle pour le tourisme sportif. Mais quel bilan un an après ?

Des aménagements pour les mobilités douces

Pour faciliter l’accès aux sites olympiques et promouvoir les mobilités actives, la Ville de Paris a déployé :

  • 60 kilomètres de pistes cyclables (« olympistes ») reliant les sites de compétition.

  • 10 000 places de stationnement vélo temporaires.

  • 3 000 Vélib’ supplémentaires mis en circulation.

Ces aménagements ont permis de faciliter l’accès aux événements pendant les Jeux, tout en pérennisant la pratique sportive locale après leur clôture.

Un an après les JO, les données de fréquentation (Eco-Compteur, Géovélo) révèlent :

  • +30 % de trafic cycliste sur les axes olympiques (Rivoli, Quai d’Austerlitz) pendant l’événement.

  • Stabilisation à +15 % en 2025, grâce aux aménagements pérennes et à la sensibilisation.

  • Effet « héritage » : Les infrastructures comme le Centre Aquatique Olympique (ouvert au public) ou les 3 000 Vélib’ supplémentaires ont ancré la pratique sportive locale.

Un héritage concret pour les pratiques locales

L’initiative « Paris 2024 en héritage » illustre la volonté de transformer les infrastructures olympiques en équipements durables pour le sport amateur. Le Centre Aquatique Olympique, construit pour les Jeux, est désormais un centre de natation accessible au public. Parallèlement, des programmes comme « Sentez-Vous Sport » (sport en entreprise) ou « Journée Olympique » (activités scolaires) ont été lancés pour démocratiser la pratique sportive, y compris pour les personnes en situation de handicap grâce à des infrastructures adaptées.

Un succès populaire mais un bilan économique contrasté

Dans un rapport publié le 29 septembre 2025, la Cour des comptes dresse un bilan nuancé des Jeux Olympiques de Paris 2024. Si l’événement a été une réussite populaire et organisationnelle, son impact économique reste limité à court terme.

La Cour évalue le coût total pour l’État et les collectivités à 6,65 milliards d’euros, soit 700 millions de plus que son estimation initiale de juin 2025. Malgré ces dépassements, la Cour souligne l’absence de dérive budgétaire majeure et un excédent de 75,7 millions d’euros à la liquidation du Comité d’organisation (Cojop). Le Cojop conteste ces chiffres, estimant que la Cour inclut des dépenses annexes (comme la construction d’écoles ou le prolongement de la ligne 14 du métro) non directement liées aux Jeux. Tony Estanguet, président du Cojop, dénonce des « problèmes de rigueur et de cohérence » et maintient que la facture publique ne dépasse pas 2,5 milliards d’euros.

Les recettes publiques générées par les JO s’élèvent à 293,6 millions d’euros, principalement issues de la TVA sur la billetterie et des droits de diffusion. Le bilan à court terme est donc limité, mais du recul est nécessaire pour identifier les impacts à moyen et long terme.

La communication, un pilier pour pérenniser l’engouement

Pour promouvoir le tourisme sportif et les mobilités douces, la communication joue un rôle clé. Le mobilier urbain connecté, comme les afficheurs Eco-DISPLAY, permet de :

  • Afficher des données en temps réel (ex : « +20 % de cyclistes ce mois-ci ! »).

  • Personnaliser les messages pour encourager la pratique sportive.

  • Créer des animations ludiques pendant les événements.

Lors du départ du Tour de France au Danemark (2022), des afficheurs Eco-DISPLAY ont été utilisés pour promouvoir la pratique du vélo et du tourisme sportif.

Conclusion : un modèle à dupliquer, avec vigilance

Les JO 2024 ont accéléré la transition vers un tourisme sportif durable, mais leur succès dépend de trois piliers :

  1. La pérennisation des infrastructures (pistes cyclables, centres sportifs).

  2. L’analyse continue des données pour mesurer avec précision les retombées économiques (fréquentation, données qualitatives).

  3. Une communication ciblée et engageante.

Pour aller plus loin :

  • Mesurez l’impact du tourisme sportif sur votre territoire avec des solutions de croisement de données comme VisitorFlow.

  • Personnalisez vos afficheurs Eco-DISPLAY pour communiquer.

  • Contactez-nous pour des études sur mesure