Dans un contexte où la mobilité durable devient une priorité pour les collectivités, les données de fréquentation piétonne et cyclable sont un outil clé pour évaluer l’efficacité des aménagements urbains. Pourtant, toutes les sources de données ne se valent pas : entre les traces GPS, les données Wifi, les enquêtes et les compteurs automatiques, comment s’assurer de la fiabilité de ses analyses ?
Voici 5 conseils pratiques pour exploiter au mieux ces données et en tirer des résultats actionnables, illustrés par des retours d’expérience concrets.
Les compteurs automatiques (comme ceux d’Eco-Compteur) offrent une précision supérieure à 95%, contre 1% à 60% pour les autres méthodes (GPS, Wifi, téléphonie). Ils constituent donc la base indispensable pour calibrer toutes vos analyses.
Pourquoi ?
Ils fournissent des données quantitatives fiables sur des points précis, permettant de corriger les biais des échantillons qualitatifs.
Ils permettent de valider les tendances observées via d’autres sources (ex : une hausse de 10% sur Strava correspond-elle à une réelle augmentation du trafic vélo ?).
Même avec les meilleures données, nous savons qu'aucune source de données ne suffit à elle seule. Les données de fréquentation apportent des informations indispensables, terrain et quantitatives. Mais pour une vision globale, combinez :
Données quantitatives (compteurs automatiques).
Données qualitatives (enquêtes, observations visuelles).
Données GPS (Strava, Geovelo, Bike Citizens).
Données Wifi ou de téléphonie (pour analyser les flux en temps réel).
Méthodologie Eco-Compteur : Notre procédé de calibration permet de redresser les biais et d’extrapoler des tendances fiables, même pour des signaux faibles (ex : progression de 2% du trafic piéton).
Les données GPS ou Wifi peuvent être trompeuses :
Une hausse de 10% sur une application mobile ne signifie pas forcément +10% de cyclistes : cela peut refléter une utilisation accrue de l’application.
Les données de téléphonie ont une représentativité variable (souvent < 30%), ce qui les rend peu fiables pour mesurer des variations fines, et a tendance à sous-représenter des publics comme les enfants ou les personnes âgées.
Exemple pour la Métropole Aix-Marseille-Provence : une étude du CEREMA a mis en évidence des écarts parfois importants entre les données GPS issues de la téléphonie mobile et les comptages traditionnels ou enquêtes mobilité certifiées (EMC2). Si l’écart global était d’environ 9 %, certains secteurs pouvaient présenter des écarts de plus de 100 %, positifs (surestimation) ou négatifs (sous-estimation).
Solution : Utilisez toujours les compteurs automatiques comme référence pour calibrer vos autres sources.
Les données de fréquentation ne servent pas seulement à compter les usagers : elles permettent aussi d’évaluer les retombées économiques des aménagements.
Exemple en cyclotourisme : Les études de Vélo & Territoires montrent que les itinéraires équipés de compteurs génèrent jusqu’à 30% de retombées supplémentaires pour les commerces locaux, grâce à une mesure précise de la fréquentation.
Comment faire ?
Identifiez les axes les plus fréquentés et mesurez leur impact sur les activités touristiques.
Comparez les données avant/après un aménagement pour évaluer son ROI
Comme noté par TRACES TPI et le SIPME dans le rapport de fréquentation du Massif de l’Ésterel : « Le croisement des données d’observation qualitatives (enquête profil et parcours), quantitatives (comptage parkings et sentiers, comptage visuel complémentaire sur les sites équipés de systèmes Eco-Compteur) avec des dispositifs automatiques de comptages est l’approche qui apporte le plus de garantie sur la pertinence et la cohérence des données d’études. »
Pour autant, le rendu final de ce croisement n'est pas toujours simple à exploiter. Des cartes interactives ou des tableaux de bord permettent de rendre les croisements des données accessibles et intelligibles pour la prise de décision.
Les villes de Nantes, Québec ou Montréal ont mené des projets pilotes pour créer une cartographie des trajets cyclables (basée sur des compteurs et des données GPS) pour :
Identifier les axes saturés et prioriser les aménagements.
Communiquer clairement les résultats aux élus et aux citoyens.
Exemple de cartographie réalisée sur les trajets les plus empruntés à vélo dans la ville de Montréal
Que vous soyez une collectivité, un aménageur ou un gestionnaire d’itinéraires cyclotouristiques, nos solutions vous permettent de :
✅ Croiser et calibrer vos données pour des analyses précises.
✅ Mesurer l’impact de vos politiques de mobilité durable.
✅ Visualiser vos résultats pour une communication claire et efficace.
Contactez-nous pour en savoir plus !