Une étude menée par l’université de Zürich sous la direction de Martin Wyttenbach avait pu étudier l’impact des activités de pleine nature sur la population locale de chevreuils, et avait conclu sur l’importance de sensibiliser au respect de la faune, et de bien canaliser les activités sur des sentiers délimités pour minimiser l’impact. Pour en savoir plus, lisez l’article complet consacré à ce sujet.
La récente démocratisation du VTT électrique élargit encore considérablement la base d'utilisateurs potentiels et leur rayon d'action et pose donc de nouvelles questions concernant l’érosion des sentiers, la perturbation de la faune et de la flore, et le partage des espaces entre usagers.
Des différences entre VTT classique et électrique ?
Parmi les questions ouvertes par cette démocratisation :
- Le comportement (vitesse moyenne, dépassement d'autres usagers des sentiers, cession de passage à d'autres usagers, etc.) diffère-t-il entre les cyclistes utilisant des vélos électriques et ceux utilisant des vélos classiques ?
- Les sentiers doivent-ils être aménagés différemment là où les vélos électriques sont autorisés ?
- Le développement du VTT électrique augmente-t-il la fréquentation globale sur les sentiers existants et les sentiers jusqu’alors peu fréquentés ?
- L’accès facilité aux lieux éloignés par le VTTAE encourage une expansion spatiale, cela entraîne-t-il davantage de dommages sur les zones sensibles ?
Quelques études mentionnent les différences de pratiques et de profils, mais toutes reconnaissent un manque de données robustes sur les différences exactes d’impact écologique entre ces deux types de VTT. La tendance est donc à la prudence et à la nécessité de réguler et d’aménager les itinéraires pour limiter la pression sur les milieux naturels, quel que soit le type de vélo.
Voici néanmoins quelques études menées aux Etats-Unis sur le sujet, à prolonger grâce à l'apport des données de fréquentation et de comportement permises par nos nouvelles solutions !
Dead Horse Point State Park
Une étude menée en 2023 par Jim Wells, Park Manager pour le Dead Horse Point State Park (Moab, Utah) à Minuteman National Historical Park a permis de collecter des premières données sur les comportements des usagers VTT et VTTAE.
Il en ressort une faible différence de comportements entre cyclistes VTT classiques et assistés : la vitesse moyenne n’est supérieure que de 2 à 3km/h (1-2 mph). C’est en revanche le type de sol emprunté qui est le déterminant principal pour la vitesse.
Il est noté un ralentissement des usagers identique entre vélos classiques et électriques dans les zones “à risque” (comme les croisements avec une route empruntée par des véhicules). L’étude note une tendance plus faible des cyclistes en VTTAE à diriger leur regard vers les zones à risque.
East Bay Regional Park District
Dans l’est de la Californie, des témoignages remontaient du terrain avec le ressenti que les VTT avaient tendance à rouler plus mal qu’avant et étaient plus dangereux. La question d’ouvrir les sentiers aux VTT à assistance électrique se posait donc.
Un projet a donc été mené depuis 2017, avec Sean Dougan, Trails Program Manager, pour ouvrir la pratique sur trois sentiers spécifiques, en test, avec une analyse des usages et comportements pour identifier la pertinence et évaluer d’éventuels conflits.
Des comptages manuels ont donc été réalisés, ainsi qu’une enquête en ligne et sur le terrain.
244 comptages manuels ont été menés sur 20 départs de sentier. Les chiffres ont montré que les usagers de VTT à assistance électrique représentaient 2% du total des usagers, loin donc de « l’explosion » de la pratique dont on entend parfois parler.
Répartition des usagers sur les trois sentiers étudiés
Aucun cas de conflit d’usage n’a été observé, les différents types de cyclistes ayant la même tendance à ralentir à l’approche d’intersections avec des véhicules motorisés ou de piétons.
Des enquêtes ont également été menées auprès des hôpitaux locaux et ont conclu à l’absence d’augmentation des accidents (seuls et avec tiers). Ces chiffres ont conforté les décideurs de maintenir l’autorisation pour les VTTAE d’utiliser les trois sentiers, en y incluant des mesures de prévention et sensibilisation : adaptation de la signalétique pour informer des types de vélo à assistance autorisés, aménagement des accès aux sentiers, etc.
Collecter des données sur ces nouvelles pratiques avec la CITIX AI Evo
Pour la réalisation d’études plus complètes sur les nouveaux usages permis par le VTT électrique et objectiver les ressentis sur la préservation des espaces naturels, nous avons développé la CITIX AI Evo en version Low Power !
Ce compteur multi-pratique permet de catégoriser les vélos musculaires des vélos à assistance électrique (grâce à la morphologie du vélo). Cette catégorisation permet une analyse fine des usages et comportements (vitesse moyenne, parcours préférés par type de vélo et par population).
Cela permettra aux gestionnaires d’espaces naturels d’apporter des éléments concrets, factuels et objectifs pour prendre les bonnes décisions, par exemple développer une gestion maîtrisée des itinéraires, et un renforcement de la sensibilisation des pratiquants à la fragilité des milieux, à l’aide de résultats factuels comme celles des études précédemment citées.
Vous avez un projet en réflexion ou vous voulez en savoir plus sur les données de comportement et d’usage qu’il est possible d’obtenir avec la CITIX AI Evo ?