Un indicateur simple à construire à partir de données de fréquentation est le taux de rétention hivernal. Il est calculé en divisant la fréquentation hivernale par la fréquentation estivale.

Suivant le climat local, il peut varier énormément. Son calcul, puis son suivi régulier permet de renseigner sur les évolutions de la pratique. A Montréal, une étude a montré que le taux de rétention hivernal est passé de 8% en 2016 à 14% en 2020, un signal positif qui montre que la pratique se développe toute l'année, y compris pendant les mois les plus froids.

D'après une étude réalisée en 2016, Oulu, la ville de Finlande considérée comme la capitale du vélo d'hiver par son engagement fort à maintenir un réseau cyclable opérationnel toute l'année, y compris pendant les mois hivernaux avec des températures extrêmes, a un taux de rétention hivernal de 37%.

Dès lors qu'on a identifié la manière dont la météo joue sur les flux piétons et cyclistes, comment bien la prendre en compte pour développer les mobilités actives ?

Un moyen : analyser la fréquentation à météo comparable. Une fonctionnalité disponible dans notre logiciel d'analyse Eco-Visio permet de calculer la moyenne de fréquentation d'une année sur l'autre, sur les jours à météo comparable (par exemple : tous les jours sans pluie, qui peuvent être moins nombreux d'une année à l'autre).

Une baisse de trafic peut ainsi s'expliquer et être objectivée par une météo moins favorable, simplement.

Pour mesurer la variation de la fréquentation en fonction de la météo (par exemple avec notre fonctionnalité native intégrée à notre plateforme d'analyse Eco-Visio), il est important de comprendre quel est le facteur météo le plus déterminant : est-ce la quantité de pluie dans une journée ? La durée des précipitations ? La température moyenne ? Maximale ?

A Chambéry, le croisement des données de comptage et de la météo a permis à la collectivité de conclure que les facteurs ayant le plus d'impact sur la fréquentation cyclable était l'absence d'ensoleillement et la durée totale de pluie sur la journée.

Davantage que la quantité de pluie par jour, la force du vent, ou la température moyenne, c'est bien ces deux facteurs qui ressortent comme déterminants pour la fréquentation.