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11 mai 2016
Mais à quoi sert un Eco-TOTEM ?
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Il y a déjà 4 ans, nous avons installé notre premier Eco-TOTEM dans la ville de Varberg, en Suède.

Depuis, Eco-Compteur a pu collaborer à l’international avec différentes villes partout dans le monde pour installer des afficheurs en temps réel et communiquer sur la pratique du vélo. L’Eco-TOTEM est désormais installé dans plus de 20 pays différents, sur 4 continents !

Pourquoi un tel succès ?

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Les afficheurs en temps réel montrent le nombre de cyclistes qui empruntent une voie cyclable. Ce mobilier urbain est de plus en plus présent dans l’environnement urbain. Et nous sommes très fiers d’avoir pu installer notre 100e Eco-TOTEM récemment !

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Pourquoi sont-ils aussi prisés ? Pour trois raisons principales : les afficheurs sont des outils importants pour les collectivités car ils permettent de communiquer, éduquer et encourager à la pratique du vélo.

Communiquer – rendre visible la pratique du vélo

D’après Olivier Schneider, président de la Fédération des Usagers de la Bicyclette :

Et effectivement, après plusieurs décennies d’hégémonie de la voiture individuelle, le vélo en tant que mode de transport redémarre doucement depuis le début des année 2000 en France et dans un grand nombre de pays (voir à ce titre « Le retour de la bicyclette« , ouvrage clair et documenté du chercheur Frédéric Héran, maître de conférence à l’Université de Lille 1). Étant encore en phase de redémarrage, il reste souvent mal perçu par les autres usagers. Accusées par certains de gaspiller l’argent public et/ou d’être totalement inutilisées, les voies cyclables font encore partie des sujets clivants.

Car rappelons le, à volume de trafic égal, une piste cyclable paraîtra toujours beaucoup plus vide qu’une voie destinée aux automobiles. Pour réellement mesurer l’efficacité d’une infrastructure et pour éviter que celle-ci ne soit raillée comme inutile et coûteuse, il est donc non seulement important de connaître les chiffres réels de fréquentation mais également de les afficher au vu et au su de tous : dans l’espace public.

Et c’est bien le rôle principal qu’endosse l’Eco-TOTEM : il rend visible la pratique, puisqu’il rappelle physiquement, et donc légitime la présence du vélo dans l’espace public.

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Un outil pédagogique pour rendre le vélo légitime

Pourquoi faudrait-il investir en faveur du vélo ? C’est une question que beaucoup d’urbanistes et élu-e-s se posent, et il est clair que la réponse est influencée par l’opinion publique (en plus d’un grand nombre d’arguments économiques, écologiques, et de santé publique, bien évidemment). Et c’est pour cela que lorsque certains arguent que personne n’utilise les pistes cyclables, il est important de bénéficier de chiffres objectifs et clairs de fréquentation pour contre-argumenter.

L’affichage visible du nombre de cyclistes est une réponse honnête à cette idée reçue qui voudrait que les pistes cyclables soient un gâchis d’argent public. Il aide à informer le public sur la pratique réelle du vélo et assure une discussion saine basée sur des faits objectifs.

De plus, on le sait, les modes doux (vélo et marche) ont dramatiquement diminué au cours des dernières décennies, en particulier chez les plus jeunes. Par exemple, en France, 70% des enfants sont amenés à l’école en voiture (source: Isabelle & le vélo) et un grand nombre d’entre eux ont été dissuadés de s’y rendre à pied. (voir notamment « Comment on a interdit aux enfants de marcher« ).

Dans ce contexte peu favorable à la pratique de la marche ou du vélo pour les enfants, ce genre d’outil peut également servir une finalité pédagogique. Par son côté ludique, l’Eco-TOTEM sensibilise également les plus jeunes à la pratique du vélo, comme le montre la vidéo ci-dessous (Eco-TOTEM de San Francisco).

Un moyen d’encourager la pratique et de la rendre positive

Chaque fois qu’un cycliste passe devant un Eco-TOTEM, le changement du compteur est une petite satisfaction personnelle. Il construit l’enthousiasme autour de la pratique, vélo après vélo. Et il valorise les cyclistes en leur montrant que chaque trajet compte – littéralement !

Mais un baromètre seul suffit-il à accroître la pratique du vélo ? Sur ce point, les bénéfices directs sont plus difficiles à estimer. Néanmoins, on observe que dans la majorité des cas, l’installation d’un Eco-TOTEM à un endroit donné génère de l’enthousiasme autour de la pratique du vélo et peut donc motiver les personnes hésitantes (en phase dite de « contemplation ») à utiliser leur vélo.

A titre d’exemple, en créant une nouvelle piste cyclable assortie d’un Eco-TOTEM sur Market Street, la ville de San Francisco a vu son trafic cyclable s’accroître de 25% d’une année à l’autre. Difficile de mesurer quelle part de l’accroissement tient du Totem, quelle part de l’infrastructure en elle-même, mais une chose est sure : les deux se renforcent mutuellement.

Photo by Myleen Hollero

Photo by Myleen Hollero

 

Les Eco-TOTEM sont la partie visible de l’iceberg, et sont souvent confondus avec nos compteurs (invisibles eux), car ils incarnent finalement parfaitement leur finalité : mesurer la pratique du vélo pour comprendre, justifier et communiquer.

>> La carte mondiale des Eco-TOTEM installés, partout dans le monde

>> Plus d’informations sur l’Eco-TOTEM

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