Liste des articles
13 avril 2014
Sécuriser les compteurs sur les voies touristiques cyclables
Partager cet article

 

« Les Eco-compteurs enterrés sont un gage de pérennité pour nous. »

Interview de M. Guimbretière, Responsable du Service du Tourisme et du Cadre de Vie de Vendée (La Lettre Eco, 2005)

La Lettre Eco : Pouvez-vous nous présenter le réseau des pistes cyclables et les projets qui y sont associés ?

M. Guimbretière : Il a été initié au milieu des années 90. A cette époque, le projet concernait le littoral et portait sur un linéaire de 150 km. Les objectifs du Département étaient les suivants : proposer une alternative crédible à l’automobile, renforcer la sécurité des déplacements à vélos, concourir à la préservation des Espaces Naturels en organisant la fréquentation, et enfin, offrir la possibilité d’une découverte de la côte vendéenne à l’écart des grands axes routiers. Actuellement, le réseau cyclable comprend 360km et à la fin de l’année 2005, celui-ci totalisera 500 km.

A l’échéance 2010, ce sera un schéma global de 1000 kms répartis en sites propres sur le littoral et en sites mixtes, c’est-à-dire « vélos routes » et « voies vertes », en dehors des zones littorales. Grâce à ce programme, il s’agit de proposer le Tour de la Vendée à vélo (750 km), et des grandes liaisons nord-sud et est-ouest (250 km). Nous souhaitons passer progressivement d’une logique de liaisons courtes, type « ville-plage » à de véritables itinéraires cyclables, dans une perspective d’itinérance.

A travers ce programme, nous voulons offrir aux Vendéens la possibilité de découvrir leur département à vélo. Ceci à l’attention du grand public qui pratique le vélo comme loisir et en famille, mais aussi à destination des cyclistes itinérants dans la perspective de séjours vélos, grâce au Tour de la Vendée.

La Lettre Eco : Vous réalisez des comptages automatiques des cycles, dans quel but ?

M. Guimbretière : Nous réalisons des comptages systématiques depuis l’année 2000. C’est pour nous, un outil d’évaluation des actions mais aussi un outil d’information auprès des élus. Nous pouvons résumer nos motivations en trois axes:

  1. Avoir un retour sur les aménagements réalisés. Compte tenu des budgets importants consacrés à cette action, nous nous devons de vérifier s’ils sont justifiés !
  2. Quantifier l’évolution de la fréquentation dans une logique de série, en utilisant toujours la même localisation des points de comptage, pour suivre l’augmentation, la diminution ou la constance de la fréquentation de tel ou tel itinéraire.
  3. Disposer d’un outil d’aide au dimensionnement de nouveaux projets, définis à partir des statistiques dont nous disposons. Il s’agit en quelque sorte de se servir des expériences passées pour les aménagements futurs. Ainsi, en comparant différents contextes géographiques (ville, littoral, rural…) et les fréquentations constatées, on peut dimensionner plus correctement les pistes cyclables, en particulier leur largeur de 2 mètres, à plus de 3 mètres.

La Lettre Eco : Pouvez-vous nous décrire le dispositif en place ?

M. Guimbretière : Aujourd’hui, nous disposons de 15 compteurs pneumatiques posés à même le sol. Ils sont mis en place uniquement pendant 6 mois de l’année, entre Pâques et septembre. A cela, deux raisons : la fréquentation hivernale est faible, et le comptage ne semble pas justifié, bien que nous n’ayons pas de données chiffrées sur lesquelles nous appuyer. Mais la raison principale est que le matériel en place depuis l’année 2000 nécessite une surveillance des dégradations liées à des actes de vandalisme. Il est possible d’estimer à 20% la perte de données pouvant représenter des périodes d’une semaine à 15 jours, voire plus. Nous ne réalisons pas d’extrapolation pour estimer la fréquentation lors de ces périodes. Pour autant, nous ne réalisons pas de surveillance systématique, les contrôles se faisant lors de passages occasionnels. Ce sont les raisons pour lesquelles, nous allons mettre en place des Eco-compteurs qui seront implantés toute l’année, enterrés, ce qui représente un gage de pérennité pour nous.

La Lettre Eco : Au fil du temps, avez-vous mis en place un réseau de compétences ou un partenariat avec les collectivités ?

M. Guimbretière : Nous avons été confrontés assez tôt à des problématiques, ce qui nous permet aujourd’hui de répondre aux questions qui nous sont posées. Disons que nous avons acquis une certaine légitimité pour en parler. Ce que nous faisons n’est pas toujours parfait mais nous nous posons des questions et avons acquis une certaine expérience. A l’échelle régionale, l’action menée par le département de la Vendée a contribué à la mise en place du Plan Régional des Itinéraires « vélos-loisirs ». L’action départementale a aussi favorisé, auprès des communes littorales en particulier, la prise en compte systématique du vélo comme moyen de déplacement. C’est une action qui est maintenant relayée au niveau local. Aujourd’hui, nous avons un réseau en peigne sur le littoral : les infrastructures du réseau départemental sont parallèles à la côte et les dessertes locales sont perpendiculaires au littoral.

Il n'y a pas encore de commentaires

Laissez un commentaire

Votre e-mail ne sera pas publié
Entrez votre nom
Entrez votre email

Contactez-nous !