1. Comment connaître la fréquentation de mon site touristique ?
Pour connaître la fréquentation d’un site touristique, la méthode la plus simple est de positionner un ou plusieurs systèmes de comptage directement sur site, aux entrées principales.
Mesure de fréquentation pour la passerelle himalayenne des Gorges du Lignon
La Communauté de communes des Sucs en Auvergne, a récemment inauguré la plus longue passerelle himalayenne de France.
Avec 268m de long, la passerelle des Gorges du Lignon est une attraction touristique unique. Elle offre une vue panoramique sur la biodiversité du site Natura 2000.
Pour objectiver la fréquentation, mesurer l’attrait du site, et comprendre les usages, deux compteurs d’usagers ont été installé aux entrées de la passerelle.
Les données ont permis de mettre en avant l’importance de la fréquentation du site avec plus de 200 000 passages enregistrés en 2023 ! Les pics de fréquentation ont été observés en avril, mai, juillet et août.
Les deux compteurs permettent aussi d’identifier une préférence d’accès par la passerelle Sud (côté Grazac), particulièrement marqué au mois d’août : +44% de trafic en plus ! Une information précieuse pour prendre des décisions de ressources ou d’aménagements futurs.
A découvrir : notre nouveau compteur PYRO Nano, encore plus compact
Nous avons mis au point récemment un nouveau système de mesure de fréquentation pour les sites touristiques, encore plus compact, discret et économique : le PYRO Nano. Résistant aux intempéries, il est capable de détecter un usager jusque 4 mètres. Facile à installer et très discret, il peut être installé dans un tronc, sur un poteau ou une branche.
 |
 |
 |
Communication avec les usagers alpinistes sur la voie d’ascension du Mont-Blanc
La protection des espaces naturels et la sécurité des usagers sont également des problématiques à prendre en compte. Pour bien communiquer auprès des usagers, les données de fréquentation sont précieuses.
A l’aide d’un compteur PYRO (l’un des compteurs les plus hauts de tous nos systèmes installés !), les données sont collectées sur le nombre d’alpinistes qui empruntent le sentier d’accès au Mont-Blanc. La fréquentation permet de mesurer le niveau d’exposition au risque pour mieux communiquer avec les alpinistes sur les dangers de cette voie d’accès.
Les études menées par une équipe scientifique ont permis de montrer qu’une chute de pierres avait lieu en moyenne toutes les 24 minutes aux périodes critiques (entre 18h et 20h), et de constater que le moment le plus sécurisé pour réaliser la traversée était le matin entre 8h et 10h. A terme, l’objectif est d’aboutir à la mise en place d’un bulletin officiel annonçant les chutes de pierre, comme ce qui se pratique déjà pour les avalanches.
D’après Hugues Chardonnet, guide de haute montagne, la voie normale d’accès au Mont-Blanc constitue sans doute le point le plus dangereux des Alpes. En sachant que près de 20 000 alpinistes tentent l’ascension du mont chaque année, il est impératif de mieux communiquer sur les dangers. Les données collectées permettent d’appuyer les rapports de recherche et les actions de communication.
Pour en savoir plus, retrouvez le cas d’étude détaillé ici : https://www.eco-compteur.com/ressources/mont-blanc-france/
2. Comment mesurer la fréquentation d’un site vaste et ouvert ?
Un des enjeux dans la mesure de fréquentation de sites est qu’un compteur permanent installé sur site, par définition, ne permet d’obtenir des données qu’à un seul endroit. Cela peut donc limiter la connaissance avec des budgets restreints. Il existe néanmoins une méthode pour connaître les fréquentations sur des sites plus vastes, en utilisant une combinaison de compteurs permanents et temporaires.
C’est ce que nous avons eu l’occasion de réaliser pour le parc national suédois de Stenshuvud (390 ha).
Des compteurs mobiles piétons ont été placés à quatre entrées, en plus des emplacements permanents de comptage déjà établis, afin d’assurer une couverture complète de tous les principaux points d’accès à Stenshuvud. Au total, il y avait deux emplacements de comptage à l’entrée nord, trois emplacements à l’entrée principale ouest, et un point de comptage à l’entrée sud.
Un travail d’extrapolation des données temporaires avec les données permanentes a été réalisé pour permettre d’estimer, avec une grande précision, la fréquentation annuelle de toutes les entrées. Sur cette base, le nombre total de visiteurs pour l’année complète (2022) a été produit : 246 000 touristes.
Le mois de juillet est le mois le plus fréquenté avec 82 000 visiteurs.
D’autres enseignements peuvent être tirés de ce rapport pour les gestionnaires du parc : l’analyse montre que 7 visiteurs sur 10 accèdent au parc par l’entrée principale.
Sans surprise, les jours de week-end sont les plus fréquentés (18% du total le samedi, 17% le dimanche).
Ces données ont permis de guider les gestionnaires du parc pour bien communiquer avec le public, connaître les jours les plus fréquentés, les mois les plus fréquentés, et avoir une indication sur la variabilité de la fréquentation.
On observe ainsi que la fréquentation du mois le plus fréquenté (juillet 2022) est 16 fois supérieure à celle du mois le moins fréquenté (février 2022), ce qui permet de dimensionner les ressources. Si des problématiques de saturation du site sont identifiés, des campagnes de communication spécifiques peuvent être menées pour lisser davantage la fréquentation à l’année.
3. Comment connaître les parcours et les profils de mes visiteurs ?
Pour aller plus loin dans l’analyse, le croisement des différentes sources de données permet également d’obtenir des informations sur le profil de visiteurs (de façon totalement anonymisée bien évidemment). C’est ce que nous proposons désormais avec la solution VisitorFlow.
Cette solution permet, pour les sites vastes et ouverts, de connaître plus précisément les parcours des visiteurs en agrégeant données de comptage et données GPS ou de téléphonie mobile.
Voici un exemple réalisé pour le site du Canigou :
La différenciation entre semaine et week-end permet de mieux comprendre les usages du site, et d’adapter la communication.
Site de la Torche (29)
Le site de La Torche est un espace protégé à plusieurs titres (conservatoire du littoral, site classé, Ramsar…). Une étude globale est en cours pour l’aménagement durable du site et la commune de Plomeur et la communauté de communes du Pays bigouden sud (Finistère) cherchent à objectiver les fréquentations.
Une phase de test a été menée avec la solution VisitorFlow, et voici ce que note Ingrid Lainé, chargée de mission – étude aménagement Pointe de La Torche :
“Cette solution nous a permis, sur une période d’un mois, de comprendre les usages et comportements des touristes et visiteurs, notamment : temps de visite sur place, origine géographique, variation de la fréquentation en fonction des évènements sportifs et/ou des conditions météorologiques, y compris la houle, puisqu’on est spot de surf ! Essai concluant, nous avons décidé de lancer une campagne sur une durée de plusieurs mois pour obtenir des données suivant les saisons et évènements.”
L’étude a par exemple permis de mettre en évidence une clientèle touristique importante venant d’Allemagne (74% des touristes étrangers sur la période étudiée).
Cette connaissance des provenances géographiques apporte des pistes de réflexion sur des campagnes de communication ciblées qu’il est possible de réaliser.
