Une étude parue le 13 avril dernier, réalisée par Sebastian Kraus et Nicolas Koch analyse l’impact de ces nouvelles infrastructures cyclables sur le trafic cycliste, en s’appuyant sur des données de fréquentation vélo collectées majoritairement par nos systèmes.

Compteur de cyclistes installé sur une piste cyclable temporaire
Méthodologie
Les comptages quotidiens de 736 compteurs vélos ont été récupérés pour 106 villes européennes. Les données ont ensuite été combinées avec des données sur les projets d’aménagements temporaires annoncés et réalisés. En l’espace de 4 mois, une moyenne de 11,5 km de pistes cyclables provisoires ont été construites par ville.
Résultats : une augmentation de la pratique de 11 à 48%
Les choix de modes de transport sont influencés par divers effets comportementaux qui incitent les gens à s’en tenir à leurs habitudes, comme le biais du statu quo, les modes par défaut et les préférences incohérentes dans le temps. Cependant, les perturbations majeures des transports publics, telles que les grèves, amènent les gens à reconsidérer leurs habitudes et la mise à disposition d’infrastructures dédiées a été identifiée comme un moyen important d’augmenter la pratique du vélo. Ainsi, la mise à disposition rapide de nouvelles infrastructures cyclables pendant la pandémie de COVID-19 est une expérience politique appropriée pour étudier la pratique du vélo dans des conditions favorables.
Les résultats montrent que cette politique d’aménagement a bien permis d’augmenter le nombre de cyclistes de 11 à 48% en moyenne. Les calculs de retombées économiques chiffrent également un gain compris entre 1 et 7 milliards de dollars de bénéfices pour la santé par an si les nouvelles habitudes de mobilité prises continuent.
Voir les résultats de l’étude détaillée ici (en anglais)
En savoir plus sur nos compteurs vélos temporaires