Les Réseaux Express Vélo, ou REVe, sont des concepts d’aménagement urbain qui prennent de plus en plus d’importance dans les projets de transformation des villes. Ils visent à encourager l’utilisation du vélo, en offrant des voies rapides et sécurisées aux cyclistes.
Un « Réseau Express Vélo », qu’est-ce que c’est ?
Les Réseaux Express Vélo, tels que leur nom l’indique, sont conçus pour offrir aux cyclistes des itinéraires express, c’est-à-dire des voies dédiées qui favorisent des déplacements plus rapides et plus sûrs. Ces réseaux sont destinés à créer un réseau interconnecté d’infrastructures cyclables, reliant souvent différentes parties d’une ville, voire des villes entières, favorisant ainsi des trajets plus longs et plus efficaces à vélo.
Exemple de projet de Réseau Express Vélo pour Toulouse Métropole (crédit : Toulouse Métropole)
A la différence des aménagements cyclables « classiques », voici quelques spécificités des REVe :
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Séparation de la circulation : les REVe cherchent à minimiser les interactions en séparant clairement les voies cyclables des routes principales (on parle aussi de « pistes cyclables en site propre »), pour que les débutants comme les cyclistes expérimentés puissent l’emprunter.
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Aménagements dédiés : les REVe peuvent comprendre des ouvrages d’art plus importants, tels que des pistes cyclables surélevées, des ponts et des tunnels spécialement conçus pour les cyclistes, des feux de circulation dédiés aux vélos, des parkings à vélos sécurisés et des signalisations claires.
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Continuité et connectivité : Un aspect clé des REVe est leur capacité à relier des quartiers, des centres-villes et des banlieues, créant ainsi un réseau complet et interconnecté d’infrastructures cyclables. Cette connectivité favorise l’utilisation du vélo pour les trajets domicile-travail et d’autres déplacements quotidiens.
- Efficacité et confort : les REVe favorisent l’efficacité, pour des déplacements à vélo confortables, sans arrêts et ralentissement incessants, avec une signalisation claire, des aménagements suffisamment larges pour se doubler en toute sécurité, et des rayons de giration adaptés à une bonne vitesse.
Quelques réalisations récentes
Parmi les exemples récents de Réseaux Express Vélo, notons que la plupart des métropoles françaises ont des projets ou des réalisations déjà bien abouties. Citons ainsi Strasbourg, pionnière du concept avec « Velostras » (2013), mais également Lyon et ses « Voies Lyonnaises », Paris et son projet de « Vélopolitain », d’abord porté par les associations pro-vélo locales, puis repris à son compte par la municipalité, ou encore Lille, Toulouse, Rennes, Strasbourg ou Montpellier qui sont également engagées dans des projets de REV.
A l’international, on trouve des réalisations en Belgique, au Canada (Montréal notamment), ou au Danemark, avec le concept équivalent de « Cycle Super Highways ».
Des données pour connaître l’impact des Réseaux Express Vélo sur la pratique
Un fort aspect de communication
On l’a vu, le Réseau Express Vélo comporte une dimension importante de communication, car il permet d’unifier un réseau et de développer la connectivité. Il est donc plutôt logique que notre afficheur Eco-DISPLAY en soit le produit phare ! Comme à Lille, Strasbourg, Bordeaux ou Grenoble, la réalisation de Réseaux Express Vélos s’est fréquemment accompagné de l’implantation de ces outils de communication (comme ci-dessus à Grenoble avec le réseau « Chronovélo »).
Des indicateurs pour mesurer l’impact des transformations
Au delà des aspects de communication, une analyse cartographique (par exemple comme celle proposée par notre outil Cycling Insights) permet de comprendre, sur l’entièreté du réseau, comment les flux se répartissent et quels sont les impacts de ces nouvelles réalisations.
A Montréal, le Réseau Express Vélo est un élément phare de la politique cyclable de la municipalité en poste. C’est un plan ambitieux, voté en 2019, qui prévoit la construction de 185km de voies cyclables protégées (largeur standard de 2m50), pour atteindre l’objectif de 15% de part modale du vélo en 2027. Ces aménagements cyclables protégés s’articulent autour de 17 grands axes.
Sur la Rue St Denis en particulier, les données montrent un impact très positif de ces nouvelles réalisations sur la pratique du vélo, mais également sur la vitalité commerciale des artères concernées, comme nous l’écrivions dans un précédent article de blog sur le sujet.
Récemment, le seuil des 1,4 millions de passage a été franchi, une belle augmentation de 15% par rapport à l’année précédente :
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Crédit photo image d’illustration : Rennes Métropole
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